Et quand s’offre à vos yeux un océan qui dort…

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Amis,ne creusez pas vos chères rêveries ;
Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries;
Et quand s’offre à vos yeux un océan qui dort,
Nagez à la surface ou jouez sur le bord;
Car la pensée est sombre ! une pente insensible
Va du monde réel à la sphère invisible;
La spirale est profonde et quand on y descend,
Sans cesse se prolonge et va s’élargissant,
Et pour avoir touché quelque énigme fatale,
De ce voyage obscur souvent on revient pâle !

Oh ! cette double mer du temps et de l’espace
Où le navire humain toujours passe et repasse.

 

Victor Hugo

La pente de la rêverie

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