Il avait été dès l’enfance possédé par la sensation profonde de manger le monde.
Il avait été dès l’enfance possédé par
la sensation profonde de manger le monde.
Grâce à Flaubert, Maupassant
constate que, de tous ses sens, c’est
la vue qu’il prise le plus haut. C’est elle
qui lui procure les plaisirs les plus durables
et les plus délicats. Il ne se tient pas pour
satisfaire d’avoir cette vision juste, dont il
vante aux écrivains de race la pertinence.
Mais observe la façon dont possède son
propre regard. Il veut en rendre plus efficaces
les qualités, porter à sa perfection l’originalité
des images qu’il obtient. Jusqu’à la fin de sa vie,
il complète d’aperçus nouveaux les analyses
qu’il consacre aux travaux de son œil.Maupassant
par lui-mêmeAlbert-Marie SCHMIDT